Monday, June 25, 2007

365 jours de désespoir pour la famille Shalit


Aujourd'hui on marque un an depuis l'enlèvement de Guilad Shalit.

Ceci a eu lieu moins de un an après que Israël a retiré 8000 "colons" de la bande de Gaza, parce que les Palestiniens se plaignaient que cela était un obtacle à la paix. Non, je n'aime pas ce mot. Ces ne sont pas des "colons". Ils n'avaient rien à voir avec les colonies telles que celles que la France a eu en Algérie. Non. En 2005 Israél a évacué 8000 êtres humains dont le seul défaut était d'être Juif. Les Juifs ne peuvent pas habiter sous l'autorité palestinienne. 8000 juifs habitant dans la bande de Gaza était soit disant un obstacle pour la paix. Moi je trouve que la non-volonté de pouvoir habiter avec 8000 Juifs est un obstacle pour la paix. Combien de musulmans habitent à Paris?

Un an depuis que des terroristes armés ont infiltré le territoire Israélien à partir de Gaza par des tunnels, ont tué deux soldats et ont kidnappé Guilad. Mais l'obstacle à la paix c'était les "colons". Un an depuis qu'on n'a plus de nouvelles de Guilad, que l'ONU reste sourd aux demandes de la famille Guilad et d'Israël à faire pression pour le libérer. Mais tout ça c'est surement encore à cause des "colons". Un an sans nouvelles, et ni l'organisation de la Croix Rouge/Croissant Rouge ni l'organisation d'Amnesty International ont fait le moindre effort pour nous donner des nouvelles de son état. Mais c'est surement encore la faute aux "colons". Guilad est-il vivant encore? A-t-il été torturé? Est ce qu'il est au courant de tout ce qu'on a essayé de faire depuis l'année passée? Est ce qu'il est au courant du monde sourd, qui est plus outré par l'enlèvement d'Alan Johnston (reporteur de la BBC qui avait des rapports quotidien avec des terroristes pour son boulot et qui se trouvait dans la bande de Gaza) que par l'enlèvement d'un jeune soldat israélien qui était en patrouille en Israel propre? Guilad tu as la double nationalité, tu es français aussi. Où est la France qui devrait se battre pour toi?

Voici une lettre que j'ai reçue par mail. Je ne sais pas si son père ou un père qui l'a écrit. Le message, en tout cas, il y est.

C'est à mon fils que j'envoie cette lettre.

Bientôt un an que les fous de Dieu, amoureux de la haine et destructeurs de la liberté, t'ont kidnappé. Cela fera bientôt un an que ton regard, celui
d'un jeune homme d'à peine 20 ans nous appelle et nous dit : "Venez,
libérez-moi. Je n'en peux plus. Je veux revoir mes parents. Je veux rentrer à la maison, sortir de l'enfer dans lequel je me trouve".

Ton regard, Guilad - c'est un père qui te le dit - me hante jour et nuit. Je pense a toi comme des millions d'Israéliens et d'Israéliennes pensent à toi, tous les jours.

Au début, je pensais que nous pourrions obtenir ta libération par des négociations et des pourparlers. Mais aujourd'hui, alors que l'armée terroriste du Hamas aux ordres de Téhéran a lancé une offensive balistique sur l'Etat d'Israël, je suis de plus en plus inquiet.

Ce matin, alors que nous venions d'apprendre la mort d'un jeune Israélien assassiné par un missile Kassam à Sdérot, tes ravisseurs annoncent qu'ils sont prêts à mettre fin à tes jours. Un odieux chantage qu'ils menacent de mettre à exécution si Israël ne cesse pas sa riposte militaire qui n'est pourtant ni plus ni moins que de la légitime défense face à des actes de guerre quotidiens.

Mon petit Guilad, tu viens d'être enlevé une deuxième fois aujourd'hui : les terroristes utilisent ton nom et ce que tu représentes pour tout un peuple afin de nous culpabiliser d'être un pays qui se défend et qui ne peut continuer d'être attaqué sans riposter.

C'est une sale guerre que nous menons face à l'Islam intégriste. Je ne crois pas qu'ils croient en Dieu comme ils le disent. Je ne pense pas que ce soit l'Islam qui les mène, mais un appétit sans limite pour la mort et la destruction. Ils ne sont forts que parce qu'ils connaissent nos faiblesses.

J'appelle faiblesse l'amour de la vie, le respect de nos enfants -je devrais dire de tous les enfants sans distinction- alors qu'eux sont prêts à chaque instant à mettre les leurs en péril ou pire, à les utiliser comme bombes humaines. Je me souviens de ces gosses de 12 ou 14 ans se présentant à un point de contrôle de l'armée avec, dans leur cartable, une bombe prête à exploser. Elle avait été placée là, à leur insu, par un copain plus âgé.

Guilad - j'ai presque envie de te dire "mon enfant"- tiens bon, sois fort! Ton destin est aujourd'hui le notre. Un destin dans lequel, de nouveau, le juif est emprisonné, menacé uniquement parce qu'il est le symbole d'une nation et d'une histoire unique. Si les dirigeants du Hamas pensent qu'en utilisant ta vie ils changeront le cours de l'Histoire, ils se trompent une fois de plus. Nous aimons nos enfants mais nous avons aussi une
autre qualité : nous n'oublions jamais…

J'appelle les dirigeants du Hamas et leurs acolytes à bien réfléchir aux conséquences désastreuses -pour eux et pour ceux qui les soutiennent- au cas où il serait attenté à la vie de Guilad. La guerre est une chose. La cruauté et la barbarie en sont une autre. L'Etat d'Israël est avec toi mon fils. Et sache que même si parfois la situation semble trouble, tes ravisseurs ne doivent pas confondre retenue et faiblesse.

Guilad, c'est à la fois une lettre de respect et d'amour que je t'envoie ici. Même si tu crois être seul dans cette mer d'extrémisme et de violence, nos regards, nos pensées et nos actes se tournent vers toi.

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